D’autres questions moins essentielles - telle l’attitude du gouvernement fran�ais pendant et apr�s ce drame - sont pos�es, les commentaires de l’auteur � leur propos m�ritent d’�tre analys�s. Pendant plusieurs heures, des Européens sont pourchassés à travers la ville par des soldats algériens et des civils en armes. A travers l’�volution de l’historiographie, les faits se pr�cisent, se corrigent, et des enjeux de fond se d�gagent. 5 juillet : anniversaire de la chute d'Alger en 1830, qui marqua le début de la conquête du pays par les Français. Statut du narrateur : Extérieur au récit. L’essentiel des sources disponibles s’est donc longtemps r�duit � la presse de l’�poque et � des t�moignages charg�s d’affect, de rumeurs inv�rifiables, de r�quisitoires sans nuances et de plaidoyers divergents. Pour elle, la page de l'Algérie est tournée. Cette hypoth�se est peut-�tre s�duisante mais elle se doit d’�tre �tay�e par des documents irr�futables pour pouvoir �tre ent�rin�e. De l’occultation � l’exhumation 1962-1992 p 13. Résumé Oran, le 5 juillet 1962. Alors que les Algériens en liesse célèbrent l'Indépendance, la fête tourne au drame. Comment peut-on être pied-noir ? Les origines de l’expédition : • Apparemment régler un incident dip A voir aussi, sur le site Les Clionautes, http://clio-cr.clionautes.org/oran-5-juillet-1962-lecon-d-histoire-sur-un-massacre.html#.U8OF-YKPPhZ le compte rendu de Guillaume L�v�que dat� du 5 juillet 2012 : "�tre broy� par le sens de l’Histoire se paye au prix fort. C’est tout d’abord l’�quit� dans le traitement des sources secondaires qui sont toutes mises sur un pied d’�galit�, qu’elles soient fran�aises ou alg�riennes, et pass�es au crible de la critique historienne. Occult� tant par l’Etat alg�rien tout neuf que par des autorit�s fran�aises tr�s g�n�es, l’ampleur de ce massacre serait due, pour Pervill�, � une s�rie d’encha�nements simultan�s - c�t� FLN, les luttes f�roces entre partisans et adversaires du futur pr�sident Ben Bella engendrant des situations de double ou triple pouvoir, et c�t� fran�ais, l’impact des attentats OAS et l’impatience du g�n�ral de Gaulle � se d�gager au plus vite de l’ex-colonie devenue ind�pendante. Dans la ville où l'ALN avait installé un préfet musulman, les cortèges sillonnaient la ville européenne, comme la ville musulmane, pour célébrer à l'unisson du reste de l'Algérie l'indépendance toute neuve. Certes, cette question peut para�tre purement rh�torique puisque la r�ponse est bien connue : dans l’imaginaire collectif qui s’est construit en France apr�s 1962, l’anti-colonialisme est progressivement devenu une id�ologie dominante et m�me une id�ologie d’Etat. Premi�res tentatives de r�cit journalistique. Ce jour-là, à Oran, un massacre, expéditif, fulgurant même, a lieu. Le scénario d’une forme d’hystérie collective succédant à la tension des dernières semaine a déjà été évoqué par Guillaume Zeller. Les vraies armes �taient cach�es, nous prenait-il pour des demeur�s ? Mais essentiel � retenir est le constat impitoyable de la non-assistance de l’Etat fran�ais � une population fran�aise enlev�e, �gorg�e, assassin�e. 5 juillet 1962 à Oran, un massacre oublié Tribune. Contactez-nous, - 5 % sur les livres avec le retrait en magasin, E-mails des destinataires (séparés par des ';'), Votre avis en quelques mots (80 caractères max. Aux lecteurs de le porter le plus avant et le plus loin possible. Une heure plus tard, contre-ordre de rejoindre les casernes. Résumé. Avant l'oubli. Série : Voy Ce jour-là, à Oran, un massacre, expéditif, fulgurant même, a lieu. Le Comité scientifique de suivi du coronavirus en Algérie a tranché sur la question relative au confinement de 5 jours imposé aux Algériens rentrant au pays, a rapporté le journal El Watan ce dimanche 20 juin 2021. Rejoignez notre programme d'affiliation. résumé dans un ouvrage : Le destin fabuleux des femmes de l’Ouest . Drame fondateur de la m�moire d’exode des pieds-noirs, le massacre d’Oran a en revanche �t� escamot� par les Alg�riens et est rest� m�connu ou indiff�rent du c�t� fran�ais. La semaine suivante, massacre rue d'Isly, à Alger. Alors que les Algériens en liesse célèbrent l'Indépendance, la fête tourne au drame. Ce sont en effet au moins 679 personnes qui sont mortes ou sont disparues ce jour-l�. Tout doit être dit - même si cela prend cinquante ans. Ainsi le g�n�ral Katz est-il contredit par Alain-G�rard Slama et le consul Herly, la th�se de JF Paya critiqu�e par Jean Monneret, et les v�rit�s de Benhamou d�molies par Meynier et Harbi. Exercice d�licat que ce classement, mais rendu possible par la connaissance aiguis�e que l’historien a de la p�riode, et aussi par le souci de justesse dont il fait preuve. Le livre de Guy Pervill� adopte une forme inattendue, tout du moins au premier abord. L’horreur v�cue, la cruaut� et la barbarie de cette catastrophe, l’indiff�rence glac�e des autorit�s fran�aises ont soulev�s chez les n�tres une indignation immense autant que l�gitime. « C'est un texte saisissant, à plus d'un titre. Collection Texto. S'appuyant sur une somme considérable de documents et de témoignages, Guillaume Zeller remet en perspective ce drame oublié. Voila ce que la lecture attentive de ce livre capital a inspir� � l’Oranaise que je suis. Omission pour certains, n�gationnisme pour d’autres. Elle n’h�site pas � harceler les quartiers musulmans, y compris � coup d’obus de mortier (Note de l’auteur : pas avant le 1er mars 1962) . Mais ce livre peut déconcerter à première lecture. C�t� alg�rien, le manque de pi�ces d’archives fiables est criant. Une belle r�flexion sur l’histoire � partir d’un drame oubli�.". Bref, que le 5 juillet � Oran ne doit pas �tre moins reconnu que les autres journ�es de violence qui scandent l’histoire de la guerre d’Alg�rie, depuis celle du 8 mai 1945 autour de S�tif jusqu’� celle de sa fin comme au m�tro Charonne (Paris, 8 f�vrier 1962) ou dans la rue d’Isly (Alger, 26 mars 1962).". Boumediene a atteint son but d’�limination du GPRA, mais rien ne prouve qu’il a provoqu� les violences du 5 juillet ; la th�se du soutien de Ben Bella par le g�n�ral de Gaulle ne tient pas ; ses directives montrent qu’il privil�giait la neutralit� face aux responsables alg�riens ; sans doute condamnait-il les initiatives de reprise du combat, mais il n’est pas �tabli qu’il a�t donn� des ordres � Katz le 5 juillet ; le GPRA a-t-il fait preuve d’impr�voyance en promouvant les c�l�brations de l’ind�pendance, alors que Saad Dahlab avait promis qu’on attendrait le 6 juillet ? Les combattants les plus connus de l’OAS �tant partis fin juin et les jeunes mobilis�s par le Plan Simoun exp�di�s en France ou en Allemagne, Oran �tait un navire sans gouvernail, qui courait sur son aire... Cette population restante manifestait un d�go�t profond pour la France, son gouvernement, son arm�e « qui n’avait pas vir� sa cuti », et surtout son chef, De Gaulle. Deux historiens alg�riens, Rouina et Soufi, approuvent les d�cisions du capitaine Bakhti et du pr�fet Souaiah, sans pouvoir faire r�f�rence � des archives inexistantes. Poche, S'appuyant sur des archives et des témoignages, G. Zeller livre le récit des événements de la journée du 5 juillet 1962. Une foule en délire venue des faubourgs, notamment du Village-Nègre, surgit en plusieurs points de la ville. Je reviens bri�vement sur le bilan de Katz, pour la journ�e du 5 juillet : 25 morts europ�ens ! Pourtant, en d�pit du politiquement correct, la v�rit� perce �� et l�. Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Le traité lui donne donc le contrôle des anciens beyliks d'Oran et du Titteri (à l'exception des zones d'occupation française, Oran, Mostaganem, etc. Sa vis�e se veut plus large que celle de Mathias. Il fait beau, évidemment. ISBN 978-2-36358-131-0. Restauré par les Archives françaises du film du CNC . Le moins qu’on puisse dire est que les plus hautes autorités étaient parfaitement au courant de tous les enlèvements et autres atteintes aux personnes, perpétrées en Algérie depuis les Accords d’Évian. Vous vous appliquez toujours � essayer de dire uniquement ce qui est prouv� et, cette fois, � faire, comme vous l’avez dit dans l’introduction, « une histoire de la fa�on de raconter l’histoire d’un �v�nement ». Texte et photos: Elérika Leroy. Par Henri-Christian Giraud. Succ�s ou �chec de la r�conciliation franco-alg�rienne (1954-2012) (2012). A partir de l�, il y a de "bonnes et de mauvaises victimes" et l’on a vu un chef d’Etat d�cider de rendre officiellement hommage � certaines d’entre elles, choisies au sein de la r�bellion, en oubliant les autres. Léon Mazzella tient un blog : KallyVasco. Le 5 juillet, outre les morts dus � la fusillade g�n�rale, il faut ajouter 263 disparus dus � des tueurs incontr�l�s. L'ordre d'intervention fut donné aux gendarmes mobiles vers 14h30 seulement. Ce jour-là, à Oran, un massacre, expéditif, fulgurant même, a lieu. Bien s�r, la strat�gie d’affrontement qu’elle avait mise en �uvre � partir du mois de f�vrier 1962 pour tenter de provoquer une r�action violente du FLN afin d’amener l’arm�e fran�aise � intervenir, a instaur� un climat qui aurait pu favoriser les repr�sailles au moment de l’ind�pendance. Ce jour-là, à Oran, un massacre, expéditif, fulgurant. L’incrimination de l’OAS (dont l’action de terreur des mois pr�c�dents a contribu� � l’exacerbation des �motions et � la fr�n�sie de la foule oranaise) dans les premiers tirs, rendant in�luctable l’engrenage du massacre, n’a toujours pas re�ue de preuves tangibles et semble donc peu probable. Comment rendre compte de cette journ�e en gardant le recul n�cessaire � l’historien ? Pendant plusieurs heures, des Européens sont pourchassés à travers la ville par des soldats algériens et des civils en armes. Cette violence, �crit-il, ne s’explique pas uniquement par la faute de l’OAS ; le FLN et l’ALN ont eu aussi une lourde part de responsabilit�. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents. Pourquoi ? Mais il énumère, méticuleusement, les principales thèses en présence dont aucune ne peut être, pour tout historien rigoureux, acceptée sans réserve, tant que l’accès aux sources essentielles restera fermé, notamment du côté algérien. Nous échapperons aux barrages et aux rapts routiers pourtant nombreux ce jour-là. Jusqu’� pr�sent, une vaine querelle de chiffres (entre 2.000 et 4.000 tu�s selon certaines sources) envenimaient le d�bat. La nervosité est à son comble. Elle a laissé la direction de l'Écho de l'Oranie en l'an 2000 à sa collaboratrice Lucie Lorca et publie en 2002 un nouveau recueil de poèsie: "Cornes-Muses" à L'Age d'Homme. Signe des conditions particulières de cette paix et de cette indépendance, le jour même de l’acquisition de sa liberté par le peuple algérien, a lieu à Oran le massacre d’une centaine de personnes, sans compter plusieurs milliers de disparus qui ne seront pas tous retrouvés les semaines suivantes. Algérie - Mission Impossible (Bila Houdoud) Film Algerien Oran. Muet. 5, 1947. Jean-Pierre Pister, agrégé de l’Université, professeur de chaire supérieure honoraire, secrétaire du Cercle algérianiste de Reims.
Massacre de la tribu des Ben Zetoun. });
Le temps doit �tre � la r�conciliation des m�moires en laissant le champ aux points d’interrogations qui subsistent. Peu � peu donc, les rebelles et les massacreurs d’antan sont devenus des sortes de h�rauts de la Libert�. Le massacre du 5 juillet fait suite � des alternances de violence et de calme. Nous proposons de considérer le 8 mai 1945 comme un événement polymorphe comme d’ailleurs le fut aussi la guerre d’Algérie. Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ? Sereinement. Le 4 juillet : Ben Bellaprésident Le 5 juillet : massacre d’Oran 18 et 19 mars Avril 1er juillet 3 juillet Juillet 1962 L’INDÉPENDANCE De Gaulle proclame le droit des Algériens à l ’AUTODÉTERMINATION Appel de de Gaulle au cessez-le-feu Ben Bella et son groupe, désignés négociateurs par le FLN Refus du GPRA. La synth�se qui s’en d�gage est nourrie par de longs extraits analys�s des travaux publi�s sur la trag�die d’Oran. Ce jour-là, à Oran, un massacre, expéditif, fulgurant même, a lieu. En vingt ans, trois livres témoigneront de ce massacre: "L'Agonie d'Oran" publiés chez Gandini. L’arm�e fran�aise y avait assist�, l’arme au pied. Et le compte rendu publi� sur le site de la revue Historia (http://www.historia.fr/web/nos-critiques/la-memoire-tragique-des-pied-noirs-04-09-2014-128149) le 4 septembre 2014 : La m�moire tragique des pied-noirs Je vous en remercie.". Ou que nous ne saurons jamais avec précision : 365, 700, 3 000 morts et disparus entre 11 heures et 17 heures ? Donc, � la fin de mois de juin 1962, une grande partie des femmes et des enfants avaient quitt� Oran, le bled s’�tait vid� au profit de la ville et les familles s’�taient regroup�es dans le centre et certains quartiers. Son livre suscitera certes des oppositions et des critiques dans le milieu des Fran�ais d’Alg�rie. Un réseau de libraires à votre service. Le prix se mettra à jour automatiquement lors de la validation de votre commande. Celle-ci prend forme progressivement des années 1980-90 jusqu’à nos jours, pour s’accélérer au tournant du millénaire. Mon père se trouve sur le port avec un cargo en partance pour Carthagène, qu'il aide à charger de nombreux pieds-noirs qui préfèrent la valise au cercueil. Leçon d’histoire sur un massacre. Elle me rappela souvent cet épisode. Je sugg�rerai, pour ma part,que le lecteur soit averti qu’il va, en suivant Guy Pervill�, b�n�ficier d’une enqu�te d’investigation minutieuse, particuli�rement document�e, recensant tous les avis, commentaires et jugements �nonc�s jusqu’ici. Vous avez choisi de refuser le dépôt de cookies lors de votre navigation sur notre site, notamment des cookies de publicité personnalisée. Pierre de B�nouville est le seul � l’Assembl�e � dire dans l’apr�s midi du 5 juillet : "Le sang coule � Oran". "De tous les �v�nements li�s � la guerre d’Alg�rie", �crit Guy Pervill�, "aucun n’a subi une occultation aussi compl�te que le massacre subi � Oran, le 5 juillet 1962, (...) par une partie de la population europ�enne de la ville".